Thérapie Individuelle

thérapie transpersonnelle holotropique, saissac

Thérapie Holotropique, issue de la Psychologie Transpersonnelle


Processus individuel et/ou en groupe

 

 

Venez vivre l’école du Sentier du Sentir, du Lâcher-Prise, de la liberté d’être Soi en consultations individuelles, en Ateliers, en Stages, organisés autour d’expériences de Respiration Holotropique induisants des « états modifiés de consciences ».

 

Présentation tout d’abord (brièvement) de  la Respiration Holotropique et son cadre, tels que je les pratique. 

Pour tout ce qui concerne la théorie proprement dite et la classification des expériences observées, je renvoie le lecteur à la bibliographie : S.Grof, P.Baudin, B.Blin, …

Ensuite j’aborderai trois thèmes qui essentiels dans l’alliance  entre Respiration Holotropique :  La présence, la régression et le corps.


 

LA RESPIRATION HOLOTROPIQUE

 

- LA TECHNIQUE

 

La Respiration Holotropique est une des techniques de souffle, elle utilise l’hyperventilation, c’est-à-dire une respiration amplifiée et accélérée. L’hyperventilation, comme d’autres pratiques de souffle, est loin d’être nouvelle dans l’histoire humaine, de nombreuses pratiques traditionnelles l’ont proposée depuis sans doute des millénaires. On la trouve dans certaines voies chamaniques et dans des voies spirituelles, le soufisme,  le bouddhisme, le yoga. Le Pranayama par exemple est l’antique science indienne de la respiration. A partir du  milieu du vingtième siècle, dans le mouvement humaniste, sont apparues de nombreuses pratiques ou techniques  qui utilisent le souffle, chacune avec une spécificité précise, ainsi le Rebirth (ou Rebirthing) créé par Léonard Orr et la Respiration Holotropique de Stanislav Grof. 

 

La Respiration Holotropique a par rapport au Rebirth plusieurs particularités.  D’abord,  les  expériences sont  longues,  elles  durent  en moyenne trois à quatre heures par exemple. 

Ensuite c’est une technique qui ne se pratique pas toujours  en  groupe. Effectivement celle-ci est à considérer comme un champ d’expérimentations des acquis de la thérapie individuelle, voir  exceptionnellement en « One Shoot » afin de venir éliminer de vieilles tensions, en ressortir avec de nouvelles ressources … Enfin la   façon  d’hyperventiler  est  tout à  fait  libre,  sans   technique  particulière  et   elle   sert   simplement  de   tremplin  pour ouvrir l’expérience,  contrairement  au   Rebirth  qui  met   l’accent  sur  le  souffle comme guide de toute l’expérience. Cette hyperventilation est systématiquement soutenue par des musiques. Quatre phases musicales préparées spécialement et composées  de morceaux  spécifiques accompagnent le changement d’état de conscience qu’elles induisent,  puis soutiennent l’expérience jusqu’au bout.

 

L’expérience se vit en dans le cadre d’un week-end, mais aussi d’une journée, d’une après midi et elle peut avoir lieu en duos ou seul en fonction du concept ordonné . 

Par exemple lorsque qu’il s’agit du duo : Une personne fait son expérience pendant que la deuxième l’accompagne et dans un deuxième temps, on échange les places. Celui qui « respirait » accompagne et l’autre « respire ». En solo, la personne vit son expérience seule sous l’œil bienveillant du Facilitateur. 

Allongé sur un matelas, les yeux fermés ou bandés, le respirant se détend, accompagné par l’induction du praticien. Puis, sans technique précise, il amplifie et accélère sa respiration toujours guidé par la voix du praticien. S’il y a un accompagnement, celui-ci est présent, proche de lui et le restera jusqu’au bout de l’expérience. Dès que l’induction est terminée, la musique commence. L’hyperventilation entraîne généralement des sensations corporelles assez rapidement à partir desquelles s’ouvrent des expériences qui  peuvent être très variées.

 

Dans le cadre d’une même respiration, plusieurs types d’expériences peuvent être vécues. 

La technique demande d’accueillir ce qui émerge. Images, sensations, émotions, mouvements, sons …. D’une séance à l’autre, pour une même personne, rien n’est prévisible, en revanche chaque expérience est ordonnée par sa conscience qui ne propose que des états en mesures d’être accueillis par la personne elle-même soit, aucun risque d’avoir à vivre des états ingérables, pouvant altérer la personnalité ou la santé mentale, contrairement à une prise de drogue.

Ni le respirant, ni le praticien n’orientent volontairement l’expérience.

 

A la demande du respirant, ou sur la proposition du praticien ou de l’accompagnant, une présence plus proche ou un travail sur le corps peuvent aider le respirant dans son processus.

 A la fin de l’expérience qui se prépare graduellement, avant de partager de son vécu, le respirant est invité à un exercice de dessin (le mandala), qui lui permet de revenir en douceur, en représentant  son “voyage” avec des couleurs et des formes. 

Enfin, dans un cercle de partage les participants ont  le temps de faire part de leurs expériences en restant au plus près d’eux même, pour favoriser l’intégration de la Respiration Holotropique.

 

- LE CADRE

 

L’expérience de  Respiration Holotropique ne peut être séparée de son cadre, qui conditionne largement la qualité de ce  travail. Le cadre et  l’encadrement vont autoriser des expériences d’autant plus  profondes qu’ils seront perçus comme réellement protecteurs. Le cadre auquel  j’ai été formée par Patrick Baudin et Isabelle Patin est bienveillant souple mais ferme. Pas de prise de pouvoir.

 

Ce   type   d’expériences   est  toujours   proposé   en   Individuel, en groupe chez moi. 

Il   s’adresse,  de  préférence,    à  des  personnes en chemin, en développement personnel, en processus. Dans  le cas   contraire, un  entretien préalable  est nécessaire pour estimer le bien-fondé d’une expérience aussi puissante et un accompagnement postérieur sera vivement recommandé. 

 

Pour engager  cette dynamique de déstructuration (la thérapie), le processus a besoin d’être contenu dans un cadre très structuré, indispensable pour que puisse s’épanouir la fragilisation et la liberté d’ajuster créativement nos valeurs.  Le cadre explicite les règles de respect (de soi, de l’autre, de l’environnement, de son propre territoire) et de responsabilité ; les règles de sécurité : la confidentialité, le non-passage à l’acte (sexuel ou violent) ; la nécessité de ne pas quitter la salle pendant le travail. Un engagement est pris en commun pour respecter ces règles, ainsi que la règle du Stop. Le “Stop!” est la seule façon d’arrêter le déroulement de l’expérience, soit pour le participant soit pour le thérapeute, pour trouver une autre manière de continuer.

Le cadre interne du thérapeute est capital pour le processus en  particulier de Respiration Holotropique. Celui-ci doit avoir exploré sa psyché, sa relation au monde, avoir découvert et intégré de multiples facettes du vivant et s’il continue à le faire. 

 

LA PRESENCE

 

Je suis dans l’attention, dans “être là, avec”. Cette attention se tisse dans différentes directions ou différents espaces. Il y a une première attention globale à l’environnement.  Une attention au processus du groupe. Une attention à chaque personne. Et toutes s’ancrent dans une subtile ambiance délivrée par nous tous. “Je ne peux pas écouter en toi. Je suis avec toi, mais j’écoute en moi ». Ces intentions d’attention, nourrissent une présence. Et la présence pour moi est intimement liée au développement de la conscience. 

 

Mais qu’est-ce que la conscience?

La Psychologie Transpersonnelle parle de conscience, sous la forme  : d’une conscience-présence. En effet les états modifiés de consciences n’impliquent pas « d’être conscient de”, mais «être présent dans un contact », c’est ce qu’il appelle présence engagée. 

La conscience est là, « implicite et immédiatement implicite » C’est dans le retour à la matière, suite à un constat, une intégration, quelque chose de nouveau qu’une nouvelle qualité de présence, de contact, de liens  peut se traduire en présence attentive.


 

 FACILITER LE CONTACT 

 

 Toute l’approche de l’accompagnement en Respiration Holotropique est assise sur “l’art du contact” durant les états modifiés de consciences. J’emploierai ici le mot contact dans un sens large –  La psychologie Transpersonnelle décrit le déroulement du contact à travers des cycles qui s’achèvent ou restent ouverts. Un cycle, c’est l’ensemble des étapes qui se succèdent en général quand nous entrons en contact avec une personne, une émotion, un besoin… 

 

Il y a différents modèles de cycles : pré-contact, engagement, contact (ou plein contact), désengagement, assimilation.

Tout au long d’une séance de « Respiration Holotropique”, je suis une « facilitatrice ». C’est d’ailleurs le nom que S.Grof donne aux praticiens de Respiration Holotropique. Mais faciliter quoi? Le  contact, l’expérience et  les processus que vivent  l’ensemble des  personnes.  

Mon intention clair et engagée facilite, le contact de chaque personne avec son expérience, avec ce qui émerge pour elle. Je suis d’abord attentive à toutes les étapes :

– l’accueil, la préparation corporelle, l’induction pour l’accueil, la préparation corporelle, l’induction pour le pré-contact

– l’induction à la respiration pour l’engagement dans l’expérience

– tout au long de l’expérience, j’observe le processus pour chacun, “une présence souple et fluide dans un contact réussi”, je regarde si chaque personne est dans le plein contact avec ce qu’elle vit, dans son corps, et éventuellement j’interviens.

– la phase de désengagement est délicate, dans la nécessité de respect du rythme de la personne à quitter l’expérience.

– l’intégration (dessin, peinture ou terre, … et partage) a enfin une place privilégiée  pour terminer l’expérience.

 

J’ai été formée pour permettre des ouvertures  au contact avec le corps, le mouvement, le ressenti, avec l’émotion. L’imaginaire, la créativité sont valorisées plutôt que l’analyse et  l’explication. Certaines personnes redoutent de perdre le contrôle et la rationalité et il s’agit en effet de laisser le corps, dans son émotion, diriger l’expérience.

La puissance de la Respiration Holotropique est d’ailleurs particulièrement utile pour ces personnes.

 

PRÉSENCE et RÉSISTANCE 

 

 Dans le travail, souvent le mental s’obstine sans vouloir lâcher, nous sommes confrontés aux résistances du participant :Résistances et mécanismes de défense. Les mécanismes de défense sont des réponses au besoin de protection.  Ils peuvent s’être élaborés très précocement. Ils ont été utiles dans un passé difficile mais sont souvent devenus caducs, empêchant l’ajustement créatif à l’environnement par leur côté automatique. Parfois ils sont plus toxiques que la souffrance  dont ils sont censés protéger. En même temps, ils sont le fruit de la création singulière de la personne. Je considère toutes les formes de résistances comme “des expressions créatives de vitalité”. Les obstacles et les freins font partie de l’expérience, ils sont bienvenus et riches d’enseignements. De séances en séances, si le participant est engagé alors ceux-ci lâchent, ce qui favorisent enfin d’autres possibles, et plus de liberté avec une bien meilleur connaissance de soi-même.

 

"Parfois le contact avec l’expérience est difficile." 
Que se passe-t-il ? Comment aider à remettre en mouvement le déroulement du processus ? Je cherche à sentir, à comprendre, à expliciter cette situation, mon corps n’a aucun élan pour s’engager. Je reviens naturellement, simplement à une conscience explicite. Et c’est là que j’apprends, la question me demande d’approfondir mon ressenti, le contact avec moi-même, d’ouvrir mon esprit, de trouver de nouvelles réponses, celles que j’ai  données jusqu’à aujourd’hui ne sont plus adéquates. J’ai à trouver du nouveau. 

Les résistances se manifestent psychiquement, émotionnellement et corporellement. La Respiration Holotropique est particulièrement concernée par l’inscription corporelle et je reviendrai sur ce point plus loin.

 

PRESENCE ET EXPERIENCES DU THERAPEUTE

 

D’où vient ma qualité de présence ? Comment garder le contact avec soi, avec tout ce qui se présente, pensées, émotions, mouvements, gestes ?

Et bien, c’est tout simple et complètement relié à mes intentions claires, mon engagement envers le processus, et ma gratitude pour les émergences de consciences qui sont devenus ma nourriture et je les utilise pour travailler, car elle me constitue en quelques sortes, dans son propre style, intégrant expérience personnelle et professionnelle antérieure et faisant confiance à ma propre sensibilité et à sa créativité spécifiques. 
J’ai reçu un enseignement de présence dans le corps, par le yoga que j’enseigne et de présence dans la relation thérapeutique dans mes études Transpersonnelles à la Respiration Holotropique.

 

 Toutes mes expériences de vie, mes propres explorations intérieures et les centaines d’accompagnement nourrissent aussi cette présence.  J’ai expérimenté et je connais : la joie, le rire, le désir, le plaisir, le désespoir, la souffrance, la tristesse, la solitude, la passion, le ventre d’une mère, des naissances, des accouchements, des fausses couches,  le vide et le manque, la perte, l’abandon, la trahison et la mort. Le  coeur qui s’ouvre et qui se ferme, l’énergie subtile chez l’autre et en mon intérieur, dans mon corps, être louve, chouette, fille d’ours, de dragon, lierres, fougères, rocher, écailles… Ce que je ne connais pas, je suis d’accord pour le découvrir avec la personne que j’accompagne dans la confiance, sans jugement sur l’existence ou la non-existence de ce qu’elle croit. Et dans la détente, qui n’est possible qu’avec une confiance suffisante dans la technique et le cadre, dans l’être humain et en moi-même.

 

J’habite mon corps et je me laisse “être”, avec tout ce qui est…

L’importance de la présence patiemment attentive.

Parfois j’agis, sans réflexion,  mon corps, mes gestes, mes mots s’expriment, c’est une présence engagée, avec l’ajustement créateur qu’elle déclenche. Parfois je reste dans l’impuissance, rien ne me vient ou je me trompe. Ce geste était de trop, je croyais voir l’enfant triste... Je n’ai pas respecté le  rythme et j’apprends la  prudence… La présence n’est jamais acquise, elle se crée à chaque instant.

 

L’AUTRE et NOUS

 

La relation en Transpersonnel est un creuset dans lequel le lien du participant avec la vie peut se transformer. L’expérience de Respiration Holotropique met rarement en figure la relation du participant avec la personne du thérapeute, puisque la technique privilégie l’intra-psychique du participant, qui est un des pôles du champ. S.Grof conseille même le moins d’interactions possible, il a une confiance absolue dans le processus de la personne et intervient très peu et souvent en fin d’expérience seulement. Il fait par contre toute confiance à la Psychologie Transpersonnelle pour l’intégration de l’expérience. J’aime cette façon de travailler, tout à fait riche. La mienne, comme celles de mes formateurs en France et de par ma personnalité, esta peine  plus engagée dans la relation.

Dans cette façon de travailler, le thérapeute est, comme je l’ai expliqué, d’abord un facilitateur, il est souvent un témoin, un tiers, moins souvent un partenaire. Dans la majorité des cas, ce n’est donc pas la personne du thérapeute qui est demandée. Cette relation reste cependant porteuse de neuf.

 

Je peux ainsi être l’autre du participant, pour faciliter son contact avec l’expérience et pour l’enrichir grâce à la relation, grâce à ce qui peut se passer entre lui et moi,  que je sois un “autre” la pluie, le vent, la force, enfant, parent, soeur…

La relation  en Respiration Holotropique nourrit le participant et nourrit aussi l’accompagnent, le facilitateurs. La relation est bien ici un lieu de fertilité réciproque. C’est-à-dire de nombreux contacts réussis où chacun à sa manière,  échange avec l’autre de la nourriture et du sens.

La relation avec le groupe a aussi sa place dans ces expériences. Les interactions sont permanentes dans le travail. La moitié du groupe “respire” pendant que l’autre moitié accompagne, il y a donc bien sûr dans chaque duo des contacts privilégiés entre accompagnant et respirant. Mais des contacts ont lieu aussi entre les respirants. Même s’ils ne peuvent se voir, ni se toucher, ayant chacun leur territoire, ils se répondent parfois. Les cris d’une personne dans la salle peuvent prendre un sens pour  la personne qui respire.  Devenir les cris de sa mère, ou représenter la souffrance des femmes, … Je ne parle là que des interactions les plus évidentes mais beaucoup de liens plus subtils semblent se tisser. Ainsi ces deux personnes face à face de chaque côté de la salle pour leur expérience, un masque sur les yeux, qui pendant longtemps firent les mêmes gestes ensemble comme “branchées” sur la même source…

 

La Respiration Holotropique est bien une technique qui sollicite la présence : à soi-même. Ce thème de la présence, liée à la conscience, inclut les deux thèmes suivants que sont la régression et le corps : quelle présence pour le participant dans le cas de régression? Et quelle présence du corps, au corps ?

 

LA REGRESSION

 

En Psychologie Transpersonnelle nous sommes attentifs à l’ici et maintenant où tout est accueilli, et s’il y a régression spontanée, elle sera accompagnée. Parfois le thérapeute encourage lui-même la régression en s’adressant par exemple en parent à l’enfant qu’il entend chez le participant. 

 

 La Respiration Holotropique, par l’hyperventilation, provoque volontairement un changement d’état, qui prédispose à ce qu’on appelle des régressions. Or ce mot de régression est souvent ressenti dans un sens négatif : régresser, c’est laisser le passé envahir à tort le présent. Alors, est-il possible de porter un regard bienveillant sur la régression?

 

VOYAGE à l’INTERIEUR : l’ENTASE

 

 Dans une expérience de respiration, il s’agit avant tout  de plonger à l’intérieur de soi sans savoir ce qui va arriver, sans projeter une attente particulière. C’est une invitation au lâcher-prise dans un mouvement vers l’intérieur. La personne descend à l’intérieur d’elle, et peut rencontrer tout ce qui est de l’ordre du vivant, dans le présent, le passé, le futur, ou même dans l’ailleurs. Elle s’identifie à une des facettes du vivant, par exemple à la femme trompée, ou au bébé heureux mais peut-être à son grand-père ou une personne inconnue, à un animal ou un arbre, à la terre-mère, etc…La Respiration Holotropique accueille et consent à l’identification du participant avec ce qui est là dans l’instant. Ce qui vient est inattendu et imprévisible, il sera  accompagné. En Respitation Holotropique, il est vrai que souvent ces entases (voyage à l’intérieur du corps) ou et régressions ramènent des situations du passé. (Elles ne représentent certes pas la totalité des expériences). Que la personne soit dans un chagrin d’aujourd’hui par exemple, ou “comme jadis” dans le ventre de sa mère, elle est ici, maintenant, et l’émotion qu’elle vit est réelle dans son corps d’aujourd’hui. Et mon corps, mes gestes, ma présence de thérapeute sont là aussi dans le présent, évidemment. Ce qui se manifeste est l’expression d’un vivant présent, agissant aujourd’hui pour cette personne. Son vécu est ressenti dans le corps, éprouvé profondément dans le coeur, ou éclairé si fort dans l’esprit !

 

La régression désigne généralement un retour à un passé douloureux, elle est facilement associée à une catharsis d’émotions fortes. Du coup elle est rarement évoquée dans son aspect nourrissant et venant vitaliser l’adulte, comme dans certaines expériences qui sont de véritables retrouvailles avec l’enfant innocent, spontané, ouvert, par exemple. Elles donnent accès à de nouvelles ressources et peuvent  revitaliser la créativité.

Etre adulte n’est pas une succession à l’enfance mais un plus à l’enfance. 

Achever des Processus, des schémas de reproductions.

 

Une des principales richesses de ces expériences est l’opportunité d’achever des processus, des schémas de reproductions, de clore des situations restées en suspens, ouvertes ou bloquées. S’il y a  une apparence de retour à un passé douloureux, dans la pratique, il n’émerge pas  pour se revivre à l’identique. L’évènement – ou la situation – va en réalité se vivre au présent et pour la première fois totalement. La personne va pouvoir exprimer ce qui n’a pas été vécu lors du traumatisme initial où souvent une partie de la conscience s’était comme débranchée. Cette décharge permettra de libérer les tensions accumulées au fil des années. Et “ce n’est pas l’image passée qui a provoqué la décharge de l’affect, mais la relaxation de l’inhibition présente.” (Perls, Hefferline, Goodman 1977, cité par Marc 2002).

Le processus peut aussi s’ouvrir sur une expérience nouvelle. Et si une forme de plein contact se révèle possible entre nous (participant/ thérapeuthe), la personne va expérimenter une situation nouvelle. Nourri de cette expérimentation, (et elle devra peut-être la vivre à plusieurs reprises) la personne va pouvoir assimiler le neuf et la position interne ne sera plus répétée, c’est l’assimilation. L’entase offre la chance d’achever un processus . L’accueil est nécessaire pour ouvrir, favoriser, permettre possible de trouver aujourd’hui quelque chose qui va permettre de grandir. Michael Balint (1972)  parlait de “l’amour primaire” à recontacter ou à trouver en réponse au “défaut fondamental”. L’amour primaire sur lequel il serait ensuite possible de s’appuyer pour grandir. C’est une manière de réparer le lien perdu et d’intérioriser ce lien neuf. 

 

Pour moi, l’entase , la régression ont une grande place comme outil essentiel sur le chemin thérapeutique Holotropique. Pourtant certains thérapeutes craignent vraiment les techniques qui provoquent des régressions. Je me sens personnellement en sécurité dans ce travail. Cette sécurité repose sur le respect, et la confiance envers le processus.

 

CORPS

 

La place du corps

La question de la régression est intimement liée aux états modifiés de consciences qu’induit la Respiration Holotropique en rendant sa  place au  corps. Car tout ce qui ne s’exprime pas, s’imprime. Cette place du corps a pour moi la première importance. Mon chemin intérieur et  personnel trouve ses origines dans le travail du corps. Avec la danse, le théâtre, ce fut mon entrée sur un chemin où il s’agissait d’avoir un corps-outil  à découvrir, puis à habiter par la découverte du yoga. Enfin mon  corps est devenu un lieu essentiel de conscience au langage secret, singulier, aux manifestations spontanées, aux diverses émergences, à ses signes propres, avec de nombreuses circulations internes faciles à décrypter… Je me suis intéressée, formée. J’ai expérimenté pour moi-même, avant d’en faire un métier. Mon corps m’a montré le chemin.

 

Le corps et la relation sont pour moi aujourd’hui les deux portes de la conscience.

J’accorde  une place privilégiée au vécu corporel, et du participant (que ressens-tu en ce moment?), et j’observe aussi ces  manifestations corporelles. Le corps peut être parfois mobilisé, même s’il n’y a pas d’obligation en ce sens. A moi, d’encourager alors l’expression du corps, les émotions si besoin.

 Il y a ainsi la possibilité de passer du corps à la parole et de la parole au corps.

 

 Enfin le corps a sa place dans la relation, puisque les contacts physiques sont  considérés comme un langage, une expression délivrée par le non-dit, l’inconscient, ou la conscience :-)

Pour la Respiration Holotropique, le corps est bien plus qu’un lieu possible de travail, il est le lieu essentiel de l’expérience. C’est le support, la porte et le guide de l’expérience. Toute la préparation et l’induction à l’expérience concernent le corps. C’est dans le corps, que les émotions qui s’y révèlent, que se manifestent les effets de l’hyperventilation qui indiquent le début de l’expérience.

 

 Et tout au long de celle-ci, c’est au corps qu’il s’agit de revenir régulièrement, comme étant l’appui, le guide du “voyage”. Faire une expérience de Respiration Holotropique c’est plonger à l’intérieur de soi, oui, mais dans le corps et avec le corps. Je crois que dans le corps, jusque dans la cellule, habite l’entièreté de l’être humain, sa singularité, son histoire et ce qui le relie à l’humanité et au Vivant.  Je crois aussi qu’il y a un mouvement naturel du corps ou de l’être qui pousse dans le sens de la libération. L’organisme serait pris dans un compromis d’équilibre instable, très coûteux en énergie, entre la poussée de cette libération et les défenses et les contre-investissements. Le thérapeute par sa puissance protectrice et permissive, peut ainsi faire pencher la  balance vers la décharge libératrice. 

 

 LE TRAVAIL CORPOREL

 

 Le travail corporel en Respiration Holotropique en devient capital. C’est dans l’intervention corporelle que s’impliquera le thérapeute la plupart du temps. L’intention la plus fréquente est l’amplification  de ce qui émerge. Accompagner par  le toucher un mouvement énergétique chez la personne. Suivre une tension qui se déplace. Masser une zone qui “appelle”. Simplement poser la main sur une partie du corps… La seule technique véritable est un type particulier de travail corporel. Il s’agit d’offrir à la personne une contre-force, qui lui permet de trouver sa propre force, soit par pression sur une zone particulière, soit en contenant une partie de son corps.

 

Jacqueline a revécu une naissance puis refusé tout contact avec quiconque en me rejetant ainsi que son accompagnant. Quelque temps plus tard, je m’approche d’elle qui se plaint allongée sur son matelas. Elle me parle de sa douleur au plexus. Je lui propose un travail corporel et j’appuie sur son plexus chaque fois qu’elle expire en répondant simplement à la mesure de sa poussée à elle. Je lui offre ainsi l’appui pour sentir et  rassembler son énergie dans cette zone. Elle pousse et crie de plus en plus fort jusqu’à trouver la force de commencer à se lever puis à se redresser totalement dans un cri très profond. Elle met alors ses bras autour de mon cou et se laisse aller à être câlinée, elle qui le refusait depuis si longtemps.

 

Nous retrouvons là la dimension corporelle des résistances, mécanismes de défenses et réserves d’énergie, d’agressivité, de vitalité à retrouver pour la personne. “En transformant la résistance en action, le patient retrouve le mouvement que la résistance “contient”  dans le double sens qu’elle le porte en elle tout en l’empêchant de s’exprimer. Cette mutation fait passer le patient d’une attitude passive, où la résistance est subie dans l’inconscience, à une attitude active où la résistance est transformée en une action consciente que le Moi peut s’approprier. Elle mobilise et déplace l’énergie investie dans la défense au service de l’activité positive.”(Marc 2002)

 

L’autre dimension du travail corporel est l’emploi du contact physique de soutien, il constitue un outil très puissant et très efficace. Le contact avec l’archaïque, “nécessite le regard vivant du thérapeute, ses mains, son corps entier parfois, pour assurer ce que Winicott appelait le holding, handing et object presenting, tout ce qui donne soutien, support, vitalité et lien au patient, lorsque la force sans forme émerge de lui.” (Tonella 2002)

Depuis très longtemps, Eric est complètement immobile, figé. Je remarque de minuscules mouvements de ses lèvres. Doucement je caresse autour de sa bouche qui s’anime. Le plaisir et la douleur se relaient sur son visage. Lentement je reprends mes caresses jusqu’à ce que sa bouche de plus en plus mobile me tête le doigt. Je m’approche et il s’approche aussi, je peux le prendre dans mes bras, il s’abandonne, “tête” un moment puis s’endort un sourire aux lèvres.

 

UN CONTACT REUSSI

 

La Respiration Holotropique provoque systématiquement des entases et régressions qui permettent de vraiment donner la place au corps et à l’être-dans-son-corps, sans autre induction ou intention  que celle d’aller voir à l’intérieur ce qui vit et qui veut bien se manifester ici et maintenant. La place du corps devient donc primordiale. Dans mon expérience, quand la psychologie Transpersonnelle et la Respiration Holotropique se rencontrent, le contact est un contact réussi. La psychologie Transpersonnelle est sans doute l’approche thérapeutique la plus multidisciplinaire, elle cultive un esprit d’ouverture à l’ici et maintenant, et la Respiration Holotropique y devient un outil unique pour l’enrichissement du chemin des participants. La Respiration Holotropique est une technique de conscience puissante et la psychologie Transpersonnelle lui offre un positionnement adéquat et créatif, pour des expériences multiples, parfois extraordinaires, et  la simplicité de l’être là, avec.


 

J’ai volontairement ignoré ici toutes les expériences spirituelles, qui font partie de ce que S.Grof appelle expériences transpersonnelles. Ces expériences sont accueillies et accompagnées comme les autres. “D’un côté elles apparaissent sur le même continuum expérientiel que les expériences biographiques et périnatales, et proviendraient ainsi de l’intérieur même du psychisme. Mais d’un autre côté, elles semblent également profiter, sans l’intermédiaire de nos cinq sens, de sources d’informations se trouvant clairement au-delà des possibilités habituelles et connues de chaque individu.” (Grof 2000) Là encore la personne du thérapeute et ses propres expériences seront garants d’une présence juste, simple, sans jugement.

 

Ces expériences font le sujet sur la spécificité et la richesse des « Cœurs à Cœurs » que nous ouvrons avec ma collaboratrice Praticienne en Chamanisme Véronique Aliaga : Initiations Chamaniques appuyées par le souffle Holotropique, Le secret de l’aigle, Les 4 Archétypes, Quêtes de Visions…

 

 

Tarifs 

 

Séance respiration holotropique individuelle : 85 € (entre 2h et 2h30)

Séance d'accompagnement mensuel : 50 € (1h)

 

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