Troubles sensitifs, vasculaires, digestifs, psychiques qui alternent ou se superposent ?
Et si c'était la maladie de Lyme ou ses cousines...
Qu’est ce qu’une infection froide ?
Les infections froides sont des infections chroniques insidieuses difficilement détectables car elles ne donnent pas de fièvre, d’où leur nom : froides.
La plus connue est la maladie de Lyme.
Qu’elle en est la cause ?
Elles sont engendrées par des bactéries qui se cachent dans les cellules, bernent le système immunitaire et ne sont que partiellement et difficilement neutralisées par les antibiotiques classiques. Ce sont de véritables caméléons.
Par exemple : les Borreliae (maladie de Lyme) mais aussi les Clamydiae (très fréquentes), les Rickettsi (fièvre Q), les Barthonnella, les Mycoplasmes…
On retrouve aussi certains parasites impliquées dans les infections froides comme le Toxoplasme, les Babesiae, les leshmaniae…
Il est impressionnant de regarder sur internet des vidéo de microscope montrant nos globules blancs perdant la course face à des Spirochètes ultra-rapides et ce, à l’intérieur de nos vaisseaux sanguins !
Quels sont les symptômes ?
Les infections froides entrainent une fatigue chronique (plus de 6 mois) et toute une panoplie de symptômes aussi bien articulaires, musculaires, vasculaires, gastro-intestinaux, psychiques….
Le diagnostic est difficile à poser et les malades doivent souvent attendre des mois voire des années avant d’être reconnus comme tels, s’ils ne le sont jamais…
Les conséquences sur la vie de tous les jours sont parfois graves avec perte de travail, dépression, divorce…
La page d’annexe présente pêle-mêle les symptômes que l’on peut retrouver lors des infections froides. En principe, l’infection froide est suspectée quand on peut trouver des signes dans chacune des catégories : certains des signes articulaires coexistent avec quelques symptômes gastro-intestinaux, sensitifs, vasculaires…
Pourquoi une telle diversité de symptômes ?
Ces bactéries sont capables de vivre dans pratiquement tous les tissus de l’organisme et donc de donner autant de symptômes différents. Elles peuvent s’enkyster, ce qui leur permet de rester en sommeil dans l’organisme en attendant un affaiblissement du système immunitaire.
Elles sont aussi capables de synthétiser des protéines de surface voisines de celles de nos tissus. Le système immunitaire en perdrait son latin. Peut-être la raison pour laquelle les infections froides peuvent être couplées à des maladies auto-immunes (SEP, SPA, lupus, thyroïdite d’Hashimoto, Crohn, RCH), à des pathologies neuro-dégénératives (Parkinson, Alzheimer, SLA) ou encore à la fibromyalgie (d’après le professeur Montagnier, prix Nobel de médecine, 50 % des fibromyalgies seraient d’origine bactérienne).
Facteurs favorisants
Et c’est là que l’on comp
rend toute l’importance de l’équilibre vital si cher aux naturopathes…
L’acidose (et son ami la candidose) est le premier allié de l’infection froide.
L’intoxication aux métaux lourds (mercure dentaire, aluminium des capsules de café et des pansements gastriques, cadmium des cigarettes, et tous les jolis pesticides organochlorés…) forment un biofilm de protection autour de la bactérie sorte de camisole protectrice.
Quid du dépistage ?
Dur dur en France, où il est basé sur un test ELISA qui ne recherche qu’une souche de Borrélia (pas toujours accessibles à cause du biofilm). On rencontrerait 70 % de faux négatifs !!!
Je serai tentée de dire avec Béchamp « le germe n’est rien, le terrain est tout »… Donc, finalement savoir quel est le germe n’est pas indispensable si ce n’est pour la reconnaissance administrative de la maladie qui reste le nerf de la guerre dans les infections invalidantes. Beaucoup de malades sont malheureusement orientés vers la psychiatrie faute de mieux.
Du point de vue de l’alimentation :
Attention à l’acidose (bannir les sucres rapides et les laitages, privilégier les boissons alcalinisantes au gingembre) et bien sur, pas trop de gluten qui agresse les cellules de l’intestin grêle.
Aider le foie et les fonctions d’élimination.
Pour renforcer l’immunité, penser pollen, Quinton, spiruline, jus lacto-fermentés ou choucroute et encore propolis et jus d’herbe d’orge qui aussi chélatent les métaux lourds.
L’accompagnement en naturopathie.
Prendre ou non des antibiotiques est le cas de conscience devant lequel les malades se trouvent confrontés.
Quelle que soit la décision finale, l’accompagnement en naturopathie permet de soutenir l’organisme, de diminuer la fatigue et de contribuer à éliminer les germes pathogènes ou du moins à les contraindre au silence.
En premier, penser à l’hydrothérapie et en particulier le sauna (qui fait synthétiser des protéines de choc thermique), et le bain de Salmanov qui donne de très bons résultats. Attention, ils sont déconseillés aux personnes lymphatiques.
En ce qui concerne la lutte directe anti infectieuse, il faut, comme pour le Candida, alterner les thérapeutiques. Face à des bactéries caméléons, on se doit d’être inventif !!!
Tout d’abord, les choses les plus simples peuvent être les plus efficaces, n’oublions pas l’oligothérapie : Oligosol MnCu pour le terrain arthritique-infectieux, Cu pour l’inflammation, CuAuAg en cas d’épuisement. Mais aussi l’Argent colloïdal et le Silicium organique.
En phytothérapie, la Cardère sauvage et la Griffe du chat mais aussi l’Echinacée et l’extrait de pépin de pamplemousse sont les plus fréquemment utilisées.
Les huiles essentielles anti-infectieuses ont également toute leur place : tea tree, niaouli, sarriette, origan…
Il existe également des spécialités qui mélangent phytothérapie et aromathérapie.
Il peut être ingénieux de déparasiter l’intestin ou de traiter un Candida trop virulent avant de commencer les antibactériens afin de diminuer les réactions d’Herxeimer.
La réaction d’Herxeimer c’est quoi ?
Lorsque l’on détruit ces bactéries pathogènes, elles libèrent des neurotoxines ou des endotoxines qui vont provoquer une aggravation des symptômes ressentis. C’est une réaction temporaire mais désagréable et décourageante. Le malade doit être prévenu et accompagné.
Nous optons alors pour des anti- inflammatoires naturels comme le cassis ou l’HE d’épinette en trace en regard des surrénales et nous boostons les fonctions d’élimination de l’organisme. On peut également utiliser la salsepareille.
Que faire en cas de piqûre de tique ?
Retirer la tique avec précaution à l’aide d’un tire-tique et appliquer de l’argile verte en couche épaisse (1cm pendant 3 heures) ou de l’huile essentielle de lavande aspic.
L’aspi-venin peut être aussi utile.
Sophie Kraus
Naturopathe et pharmacienne
La passerelle - 6bis, av Charles Bouvant – 83210 Solliès-Pont