Qu'est-ce que la micronutrition ?

La micronutrition est une discipline développée par des médecins il y a une quinzaine d’années. Elle établit un lien entre l’alimentation, la santé physique et psychique pour apporter une solution à de nombreux problèmes : fatigue chronique, troubles de l’humeur, problèmes digestifs, douleurs articulaires, maux de tête, obésité… Elle s’intéresse aussi à la densité micronutritionnelle des aliments, c’est-à-dire à leur teneur en vitamines, minéraux, antioxydants ou encore en acides gras essentiels dont les fameux Oméga 3, mais aussi à la façon dont l’organisme les utilise. Ces micronutriments ont un rôle extrêmement important pour la santé car ils participent au bon fonctionnement des cellules.

 

Que se passe-t-il quand on manque de certains micronutriments ?

L’organisme fonctionne alors en mode « économie » en dépensant un minimum d’énergie et en stockant les moindres excès. C’est souvent le cas après des régimes amaigrissants draconiens et répétitifs, après une grossesse ou un allaitement. La micronutrition va donc partir à la découverte des multiples verrous (carences, déséquilibres, déficits) qui entraînent des problèmes de digestion ou empêchent de perdre du poids, sans faire un calcul savant des calories, et donner les clés pour lever ces verrous. 

 

Pourquoi une carence en fer empêche-t-elle, par exemple, de maigrir ?

Il y a plusieurs raisons à cela. D’abord, la carence en fer entraîne de la fatigue qui, inconsciemment, va nous pousser à manger plus pour être plus en forme. L’organisme se met en mode « économies » pour brûler le moins de calories possibles. Résultat : le peu d’aliments consommés en excès va immédiatement être stocké. Ensuite, l’organisme a besoin de fer pour fabriquer les neurotransmetteurs ou « hormones de l’humeur », notamment la dopamine et la sérotonine. En cas de déficit fonctionnel en dopamine, on a du mal à démarrer le matin. Et le manque de sérotonine a pour conséquence une attirance pour le sucré en fin de journée, une envie de grignoter, mais aussi de l’irritabilité, de l’impatience, etc.

 

Notre alimentation moderne est-elle pauvre en micronutriments ?

Oui, car nous avons tendance à privilégier les aliments transformés, souvent riches en calories et pauvres en micronutriments. Plus un aliment est transformé, plus il perd ses micronutriments. Très populaires, les frites sont par exemple riches en calories mais pauvres en vitamines et minéraux. Ce sont ce que l’on appelle des « calories vides ».

 

Y a-t-il des aliments à bannir ?

Non, il n’y a pas d’aliments diabolisés dans la micronutrition. On met souvent sur le banc des accusés les graisses, les huiles en particulier. C’est vite oublier leurs vertus, notamment en matière d’Oméga 3. L’avocat est également pointé du doigt. Or, il est riche en phytostérols qui permettent de lutter contre le cholestérol et en acides gras monoinsaturés. Il ne faut donc pas faire une croix sur ces aliments, simplement ne pas en abuser !

 

A qui conseillez-vous la micronutrition ?

A tout le monde, même aux personnes n’ayant pas de problèmes de poids, car la micronutrition apporte des solutions aux troubles digestifs, à des états de fatigue répétés, aux problèmes de sommeil, etc. Pour les personnes souhaitant perdre du poids tout en préservant leur état de santé, c’est une stratégie minceur personnalisée. Elle commence par un « état des lieux » complet du patient qui permet de déterminer son profil micronutritionnel et propose en fonction de ce profil un programme sur mesure tenant compte de son patrimoine génétique, de sa culture alimentaire, de sa personnalité de mangeur, de ses goûts…

 

Comment savoir si j’ai des déficits en micronutriments ?

Il y a des signes à surveiller : une pupille qui saute témoigne souvent d’un manque de magnésium, une peau sèche d’un manque d’acides gras... Mais seule une consultation avec un spécialiste en micronutrition vous permettra de prendre la mesure des déficits et de trouver des solutions personnalisées. Lors de la première consultation, le médecin vous prescrira un bilan biologique et vous demandera de répondre à des questionnaires. Le relevé chrono-alimentaire a pour objectif d’évaluer l’équilibre et la diversité de votre alimentation. Il permet par exemple de corréler des ballonnements intestinaux avec une surconsommation de laitage de vache. Le Dépistage de Déficience Micronutritionnelle (DDM) permet de détecter l’impact de votre alimentation sur le fonctionnement de votre organisme : troubles de l’humeur, digestifs, ostéo-articulaires, cutanés, circulatoires… Le questionnaire DNS (Dopamine – Noradrénaline – Sérotonine) mesure enfin l’impact de votre alimentation sur le fonctionnement de votre cerveau en évaluant les déficits en neurotransmetteurs. Il permet ainsi de trouver les causes d’un sommeil capricieux, d’une irritabilité, d’une attirance boulimique vers les produits sucrés ou encore de troubles de la concentration.

 

A qui conseillez-vous la micronutrition ?

A tout le monde, même aux personnes n’ayant pas de problèmes de poids, car la micronutrition apporte des solutions aux troubles digestifs, à des états de fatigue répétés, aux problèmes de sommeil, etc. Pour les personnes souhaitant perdre du poids tout en préservant leur état de santé, c’est une stratégie minceur personnalisée. Elle commence par un « état des lieux » complet du patient qui permet de déterminer son profil micronutritionnel et propose en fonction de ce profil un programme sur mesure tenant compte de son patrimoine génétique, de sa culture alimentaire, de sa personnalité de mangeur, de ses goûts…

 

Comment savoir si j’ai des déficits en micronutriments ?

Il y a des signes à surveiller : une pupille qui saute témoigne souvent d’un manque de magnésium, une peau sèche d’un manque d’acides gras... Mais seule une consultation avec un spécialiste en micronutrition vous permettra de prendre la mesure des déficits et de trouver des solutions personnalisées. Lors de la première consultation, le médecin vous prescrira un bilan biologique et vous demandera de répondre à des questionnaires. Le relevé chrono-alimentaire a pour objectif d’évaluer l’équilibre et la diversité de votre alimentation. Il permet par exemple de corréler des ballonnements intestinaux avec une surconsommation de laitage de vache. Le Dépistage de Déficience Micronutritionnelle (DDM) permet de détecter l’impact de votre alimentation sur le fonctionnement de votre organisme : troubles de l’humeur, digestifs, ostéo-articulaires, cutanés, circulatoires… Le questionnaire DNS (Dopamine – Noradrénaline – Sérotonine) mesure enfin l’impact de votre alimentation sur le fonctionnement de votre cerveau en évaluant les déficits en neurotransmetteurs. Il permet ainsi de trouver les causes d’un sommeil capricieux, d’une irritabilité, d’une attirance boulimique vers les produits sucrés ou encore de troubles de la concentration.

 

Quels sont les différents profils micronutritionnels ?

Il y en a quatre. Le profil « déficits » correspond aux personnes qui manquent de vitamines, de minéraux ou encore d’acides gras. Adeptes des produits allégés, elles ont souvent aussi la peau sèche, les ongles cassants, des crampes… Le profil « neuromédiateurs » rassemble les personnes ayant des problèmes de sommeil, buvant du café toute la matinée pour rester en forme, ayant envie de sucré en fin de journée. Elles sont souvent irritables et démarrent au quart de tour. Le profil « digestif » est caractérisé par des ballonnements, des brûlures à l’estomac ou encore par le syndrome de l’intestin irritable. Les personnes concernées mangent souvent beaucoup de produits laitiers et n’ont pas faim le matin. Le dernier profil, c’est la « résistance à l’insuline ». Il concerne les gens qui grossissent au niveau du ventre, qui ont du diabète dans leur famille, ont une vie plutôt sédentaire, consomment beaucoup d’aliments gras et salés.

 

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Propos recueillis par Fabienne Broucaret auprès de Laurence Benedetti, médecin et co-auteur du livre "Maigrir avec la micronutrition" (First éditions).

 

Source : www.psychologies.com

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